JITA KYOEI 自他共栄

Comme Seiryoku Saizen KatsuyôJita Yûwa Kyôei est une calligraphie. Pour un Japonais, elle éveille donc les mêmes effets esthétiques, émotionnels, culturels à la lecture. D’ailleurs, si le terme yûwa apporte un complément de sens indéniable, il semble qu’il ait surtout pour fonction d’équilibrer graphiquement et rythmiquement les deux expressions qu’elle complète. Elle est le plus souvent exprimée, par Jigoro Kano lui-même, par Jita Kyôei.
JITA: soi et les autres. Exprimé de façon elliptique : ji-riki, « sa propre force » et ta-riki, « la force de l’autre ». Ces deux termes bouddhiques expriment deux notions antagonistes : le premier signifie que notre réalisation ne dépend que de notre propre force tandis que le second exprime qu’elle est entièrement dépendante de la force de l’autre.

Yuwa : deux sens possibles: s’ouvrir aux autres et entretenir avec eux de bonnes relations, une bonne entente et/ou se fondre harmonieusement.
Kyoei : prospérer ensemble. EI signifie prospérer selon les trois plans matériel, physique et spirituel, sans qu’il s’agisse d’en exclure aucun dans l’interprétation de cette formule.
JITA KYOEI : prospérité mutuelle par notre force et celle des autres. ———————>
<——JITA YUWA KYOEI : entente harmonieuse et prospérité mutuelle par notre force et celle des autres.Yves Cadot, Judo Magazine 181, nov. 1999.